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"La Miséricorde de Dieu est pour tous" - Pape François

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visages2020-4

Saint Jean-Paul II, témoin passionné de la Miséricorde de Dieu
Pardon et vérité : deux lampes qui viennent de la Miséricorde


Lundi 29 juin 2020, nous fêterons saint Pierre, le premier Pape. Nous prierons tout spécialement pour le Pape François. Le 18 mai dernier, nous avons fêté le centième anniversaire de la naissance de saint Jean-Paul II. Il est intéressant de découvrir ou redécouvrir le lien entre le Pape Jean-Paul II et la Miséricorde…
Alessandro Gisotti, du service italien de Radio Vatican avait interrogé, le 2 avril 2016, le cardinal Angelo Comastri, vicaire général du Pape pour la Cité du Vatican, au sujet du lien entre Jean-Paul II et la miséricorde, un lien qui demeure une source d’inspiration pour le Pape François.


« Je voudrais partir d’un épisode arrivé peu avant le départ pour le Ciel de Jean-Paul II. C’était le 30 mars 2005, un mercredi, le dernier de sa vie. Tous, nous savions que l’état de santé du Pape s’était aggravé et donc nous étions un peu en appréhension, nous étions tous en train de prier pour cette raison. Vers midi on me prévient : « La fenêtre de l’appartement a été ouverte ». Je suis sorti de mon bureau, j’ai couru sur la Place Saint-Pierre et à midi j’ai vu que le Pape s’était montré. Il n’a pas réussi à dire une parole : il a seulement levé la main droite et il a tracé un grand signe de Croix, qui fut son testament, son salut à l’Église, son salut au monde.

J’ai su ensuite ce qui était arrivé ce matin-là. À peine réveillé, Jean-Paul II a susurré, parce qu’il parlait seulement d’une manière aphone, à peine perceptible, à sœur Tubiana et à don Stanisalw Dziwisz : « Aujourd’hui, c’est mercredi ». Mais ils n’ont pas donné de poids à cette parole. Il s’est écoulé un peu de temps, puis il a dit de nouveau : « Aujourd’hui, c’est mercredi! ». Encore une fois ils ont ignoré ces mots du Pape. Vers 10h, il a dit, avec un ton un peu autoritaire : « Aujourd’hui, c’est mercredi, et moi, je me lève ! ». Évidemment, ils se sont effrayés face à cette décision du Pape et ont tenté de l’en dissuader. Le Pape, de façon irrévocable, a dit : « Aujourd’hui, c’est mercredi, et moi je me lève parce que les gens viennent et je ne veux pas les décevoir ». Il était en train de mourir et pensait aux autres.

Il est mort durant les premières Vêpres de la Fête de la Divine Miséricorde. On pourrait penser 'laïquement' que c’était une coïncidence, mais les coïncidences n’existent pas : c’était une délicatesse de la Divine Miséricorde ! Le Pape qui avait tant parlé et s’était tant dépensé pour faire connaître ce beau visage de Dieu, ce visage miséricordieux, était accueilli dans la Communion des saints, justement dans le jour de la Divine miséricorde que lui, il avait voulu.

De quelle façon, selon vous, s’exprimait le mieux le témoignage de la miséricorde, en Jean-Paul II ?


Le témoignage de la Miséricorde de Jean-Paul II, il me plait de le synthétiser en deux lampes : celle du pardon, jusqu’à l’héroïsme, et celle de l’annonce de la vérité, parce que pardon et vérité sont deux lampes qui viennent de la Miséricorde.

La lampe du pardon : pensez que juste après l’attentat, quand le Pape était dans une mare de sang, alors qu’il avait à peine repris un peu connaissance, ses premières paroles ont été de dire : «Je pardonne le frère qui m’a tiré dessus». Appeler à ce moment « frère » Ali Agça, cela demande un beau courage, une belle foi, un beau témoignage. Et quand le Pape s’est rétabli, il n’a pas organisé des manifestations des grèves, des vengeances : seulement la prière ; la prière et le pardon. Ici l’on voit le beau visage du catholicisme.


Mais il y a une autre lampe : celle de la vérité. Jean-Paul II a fait briller cette lampe avec trois encycliques merveilleuses (Veritatis Splendor, Evangelium Vitae, et Fides et Ratio), mais aussi avec tellement de discours. Jean-Paul II a crié la vérité parce que la vérité est un service de Miséricorde ! Parce que le péché est mal et fait mal ! Et n’oublions pas que Jésus, le miséricordieux, Celui qui a dit : « Je suis venu pour les pécheurs ... », a ajouté aussi « ...afin qu’ils se convertissent ». Jean-Paul II a eu le courage de tenir ensemble les lampes : celle du pardon, parce que Dieu est toujours prêt à pardonner, comme le répète très souvent le Pape François, « Dieu est toujours prêt à pardonner ! Mais attention, le pardon de Dieu entre en nous quand le cœur s’ouvre. »

L’homme et le monde contemporain ont un grand besoin de Miséricorde, écrivait saint Jean-Paul II dans Dives in misericordia, sa seconde encyclique de 1980, après Redemptor hominis. Pourquoi, selon vous, cette exigence urgente de Miséricorde, dans les derniers pontificats en particulier ?

Jean-Paul II, justement dans Dives in misericordia, cite le chapitre de Gaudium et Spes où il est écrit : « Le monde d’aujourd’hui se présente puissant et faible, capable du meilleur mais aussi du pire, parce que s’ouvrent devant lui les voies de la liberté ou de l’esclavage, du progrès ou de la régression, de la fraternité ou de la haine». Le monde d’aujourd’hui est en train de se rendre compte que le progrès réalisé par la science n’est pas suffisant pour rendre heureuse l’humanité. L’homme a besoin d’une vérité qui lui remplisse le cœur, il a besoin d’un amour qui guérisse les blessures, d’une miséricorde qui guérisse les blessures.

Et tout ceci, seule la Miséricorde de Dieu peut le faire. Voilà pourquoi, en ce moment, l’annonce de la Miséricorde à cette humanité blessée est particulièrement urgente, comme aime le dire le Pape François. L’annonce que Dieu est miséricordieux est certainement un médicament extraordinaire. L’homme moderne qui croyait pouvoir devenir un surhomme, comme en rêvait Nietzsche, se rend compte qu’il est un pauvre homme qui a besoin de la main miséricordieuse de Dieu. Voilà pourquoi, à mon humble jugement, l’annonce de la Miséricorde est extraordinairement actuelle. Le Pape Jean-Paul II le comprenait, le Pape Benoît le comprenait, et le Pape François en a fait, nous pouvons dire, le slogan de son pontificat. »


Source : Radio Vatican




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Saint Jean-Paul II, témoin passionné de la Miséricorde de Dieu
Pardon et vérité : deux lampes qui viennent de la Miséricorde


Lundi 29 juin 2020, nous fêterons saint Pierre, le premier Pape. Nous prierons tout spécialement pour le Pape François. Le 18 mai dernier, nous avons fêté le centième anniversaire de la naissance de saint Jean-Paul II. Il est intéressant de découvrir ou redécouvrir le lien entre le Pape Jean-Paul II et la Miséricorde…
Alessandro Gisotti, du service italien de Radio Vatican avait interrogé, le 2 avril 2016, le cardinal Angelo Comastri, vicaire général du Pape pour la Cité du Vatican, au sujet du lien entre Jean-Paul II et la miséricorde, un lien qui demeure une source d’inspiration pour le Pape François.


« Je voudrais partir d’un épisode arrivé peu avant le départ pour le Ciel de Jean-Paul II. C’était le 30 mars 2005, un mercredi, le dernier de sa vie. Tous, nous savions que l’état de santé du Pape s’était aggravé et donc nous étions un peu en appréhension, nous étions tous en train de prier pour cette raison. Vers midi on me prévient : « La fenêtre de l’appartement a été ouverte ». Je suis sorti de mon bureau, j’ai couru sur la Place Saint-Pierre et à midi j’ai vu que le Pape s’était montré. Il n’a pas réussi à dire une parole : il a seulement levé la main droite et il a tracé un grand signe de Croix, qui fut son testament, son salut à l’Église, son salut au monde.

J’ai su ensuite ce qui était arrivé ce matin-là. À peine réveillé, Jean-Paul II a susurré, parce qu’il parlait seulement d’une manière aphone, à peine perceptible, à sœur Tubiana et à don Stanisalw Dziwisz : « Aujourd’hui, c’est mercredi ». Mais ils n’ont pas donné de poids à cette parole. Il s’est écoulé un peu de temps, puis il a dit de nouveau : « Aujourd’hui, c’est mercredi! ». Encore une fois ils ont ignoré ces mots du Pape. Vers 10h, il a dit, avec un ton un peu autoritaire : « Aujourd’hui, c’est mercredi, et moi, je me lève ! ». Évidemment, ils se sont effrayés face à cette décision du Pape et ont tenté de l’en dissuader. Le Pape, de façon irrévocable, a dit : « Aujourd’hui, c’est mercredi, et moi je me lève parce que les gens viennent et je ne veux pas les décevoir ». Il était en train de mourir et pensait aux autres.

Il est mort durant les premières Vêpres de la Fête de la Divine Miséricorde. On pourrait penser 'laïquement' que c’était une coïncidence, mais les coïncidences n’existent pas : c’était une délicatesse de la Divine Miséricorde ! Le Pape qui avait tant parlé et s’était tant dépensé pour faire connaître ce beau visage de Dieu, ce visage miséricordieux, était accueilli dans la Communion des saints, justement dans le jour de la Divine miséricorde que lui, il avait voulu.

De quelle façon, selon vous, s’exprimait le mieux le témoignage de la miséricorde, en Jean-Paul II ?


Le témoignage de la Miséricorde de Jean-Paul II, il me plait de le synthétiser en deux lampes : celle du pardon, jusqu’à l’héroïsme, et celle de l’annonce de la vérité, parce que pardon et vérité sont deux lampes qui viennent de la Miséricorde.

La lampe du pardon : pensez que juste après l’attentat, quand le Pape était dans une mare de sang, alors qu’il avait à peine repris un peu connaissance, ses premières paroles ont été de dire : «Je pardonne le frère qui m’a tiré dessus». Appeler à ce moment « frère » Ali Agça, cela demande un beau courage, une belle foi, un beau témoignage. Et quand le Pape s’est rétabli, il n’a pas organisé des manifestations des grèves, des vengeances : seulement la prière ; la prière et le pardon. Ici l’on voit le beau visage du catholicisme.


Mais il y a une autre lampe : celle de la vérité. Jean-Paul II a fait briller cette lampe avec trois encycliques merveilleuses (Veritatis Splendor, Evangelium Vitae, et Fides et Ratio), mais aussi avec tellement de discours. Jean-Paul II a crié la vérité parce que la vérité est un service de Miséricorde ! Parce que le péché est mal et fait mal ! Et n’oublions pas que Jésus, le miséricordieux, Celui qui a dit : « Je suis venu pour les pécheurs ... », a ajouté aussi « ...afin qu’ils se convertissent ». Jean-Paul II a eu le courage de tenir ensemble les lampes : celle du pardon, parce que Dieu est toujours prêt à pardonner, comme le répète très souvent le Pape François, « Dieu est toujours prêt à pardonner ! Mais attention, le pardon de Dieu entre en nous quand le cœur s’ouvre. »

L’homme et le monde contemporain ont un grand besoin de Miséricorde, écrivait saint Jean-Paul II dans Dives in misericordia, sa seconde encyclique de 1980, après Redemptor hominis. Pourquoi, selon vous, cette exigence urgente de Miséricorde, dans les derniers pontificats en particulier ?

Jean-Paul II, justement dans Dives in misericordia, cite le chapitre de Gaudium et Spes où il est écrit : « Le monde d’aujourd’hui se présente puissant et faible, capable du meilleur mais aussi du pire, parce que s’ouvrent devant lui les voies de la liberté ou de l’esclavage, du progrès ou de la régression, de la fraternité ou de la haine». Le monde d’aujourd’hui est en train de se rendre compte que le progrès réalisé par la science n’est pas suffisant pour rendre heureuse l’humanité. L’homme a besoin d’une vérité qui lui remplisse le cœur, il a besoin d’un amour qui guérisse les blessures, d’une miséricorde qui guérisse les blessures.

Et tout ceci, seule la Miséricorde de Dieu peut le faire. Voilà pourquoi, en ce moment, l’annonce de la Miséricorde à cette humanité blessée est particulièrement urgente, comme aime le dire le Pape François. L’annonce que Dieu est miséricordieux est certainement un médicament extraordinaire. L’homme moderne qui croyait pouvoir devenir un surhomme, comme en rêvait Nietzsche, se rend compte qu’il est un pauvre homme qui a besoin de la main miséricordieuse de Dieu. Voilà pourquoi, à mon humble jugement, l’annonce de la Miséricorde est extraordinairement actuelle. Le Pape Jean-Paul II le comprenait, le Pape Benoît le comprenait, et le Pape François en a fait, nous pouvons dire, le slogan de son pontificat. »


Source : Radio Vatican




 
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