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"La Miséricorde de Dieu est pour tous" - Pape François

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visages2018-8

Karol, sauvé par Jésus miséricordieux

'Jésus, j'ai confiance en Toi'


Je suis Albanais musulman du Kosovo. Je m'appelais Zuq Spanca, et j'ai été « sauvé par Jésus miséricordieux ». J’étudiais le droit à Belgrade, mais j’exigeais trop fortement les mêmes droits pour mes compatriotes que pour les Serbes. Ceux-ci obtenaient une bourse d’étude d’un montant de 20 000 dinars et moi de 200 dinars. Lors de ma troisième année d’études, j’ai été viré et je me suis trouvé sur la liste noire. Et en 1974, le futur avocat ou juge que j’espérais être est devenu… agriculteur. » 


Un accident de voiture va tout changer : ma Ford Escort va quitter la route en Bulgarie. « En 1991, je suis allé avec un ami en voiture chez des proches, vivant en Turquie. C’était le 27 mai. Nous avions déjà traversé la frontière bulgare, près de la ville Keskendil. Je roulais vite, la route était glissante. J’ai heurté un arbre. La voiture — et moi dedans — a fait une chute de 300 mètres et elle a pris feu. Mon ami, du fait de sa corpulence, n’était pas attaché. Il a été éjecté de la voiture avant la chute. Il pensait que j’étais mort. Il est rentré au Kosovo et mes proches ont commencé à préparer mes funérailles. J’avais cependant survécu miraculeusement. La police m’aurait extrait de l’épave. Je n'en ai aucun souvenir. 


Je suis resté inconscient pendant 48 heures. « C’est probablement un Polonais », disaient des Bulgares à l’hôpital à Sofia. Bien qu’inconscient, j’essayais en effet de dire quelque chose en polonais. Je voyais quelqu’un me tenir dans ses bras et j’essayais de le remercier en polonais. Pourquoi en polonais ? Je me suis réveillé. J’ai dit que j’étais du Kosovo. J’ai envoyé un télégramme à la maison. Mais j’étais toujours couché à l’hôpital avec une fracture de l’articulation de la hanche et de la tête. En juin, je suis retourné chez moi. 


Puis survient la guerre. En 1992, j’ai été appelé à l’armée yougoslave (serbe) et, le 13 septembre, j’aurais dû me présenter pour lutter contre les Bosniaques. Or, si je ne voulais pas tuer, les Serbes me tueraient. J’ai demandé à Dieu qu’il me sauve. La nuit du 12 au 13 septembre, j’ai été réveillé par une voix qui disait : 'Lève-toi !' Puis encore : 'Lève-toi !' Je me suis levé, mais personne n’était là. J’ai demandé à ma sœur : 'Tu n’as pas entendu ? C’était pourtant fort'. 'Non, probablement cet accident a endommagé ta tête…' J’ai pensé que j’étais fou et je me suis recouché. Puis, j’entendis à nouveau : 'Lève-toi ! Tu as un long et difficile chemin à parcourir !' Je me suis levé et je suis allé, en m’appuyant sur mes béquilles, de Mitrovica à Skopje. Là, l’armée serbe m’a arrêté, mais je me suis échappé et je suis passé en Bulgarie à travers les forêts. Puis un chauffeur de taxi m’a emmené à Sofia. Tout ce vagabondage a duré 33 jours. Je ne sais pas si aujourd’hui j’aurais le courage de marcher avec des béquilles pendant 33 jours.  


Ayant échappé à la guerre, je n'avais qu’une idée : la Pologne. J’avais à Skierniewice des amis qui venaient chez nous, en Yougoslavie, pour vendre des marchandises et pour passer les vacances dans notre maison au bord de la mer, au Montenegro. J'ai pris l’avion pour la Pologne. 


Je suis arrivé en Pologne un vendredi, et le dimanche suivant, je me suis trouvé dans l’église Saint-Jacob à Skierniewice. Il y avait l’icône de Jésus miséricordieux. C’était lui ! Celui que j’avais vu me tenir après mon accident de voiture ! Celui qui m’a sauvé ! » Mais ma santé m'imposait de me reposer en sanatorium où j'ai rencontré ma future femme Shkurte – Albanaise musulmane. Elle avait 22 ans, étudiait la pédagogie. Pendant une manifestation, à Klina, sa ville natale, un policier serbe lui avait tiré dans le dos. Après un certain temps, elle s’est remise, et nous nous sommes mariés.  


L’éloignement de notre patrie nous coûtait, mais nous continuions notre chemin avec le Christ. La vie en Pologne était dure. Tout était différent : pays, culture, langue, mais, pendant trois ans, nous nous sommes préparés aux sacrements et le 16 juin 1996, nous avons été baptisés. Ensuite, nous avons reçu la première communion et nous avons célébré notre mariage religieux. 


Puis, tout a changé en moi. Et ce n’était pas si facile. J’avais été un musulman ardent et je suis maintenant un catholique ardent. Seul Dieu pouvait faire cela. Mon nom de baptême — inscrit sur ma carte d’identité — est Karol. C’est en souvenir de Karol Wojtyla, car je suis arrivé en Pologne un 16 octobre : c’était le 14ème anniversaire de l’élection de Jean-Paul II. Ma femme, Shkurta, est devenue Anna. Je travaille comme gardien à l’hôpital de Skierniewice. J’habite avec ma femme et mes deux filles. Je vis modestement et je répète : 'C’était le plan de Dieu. Je lui fais confiance'. » Tel est le cœur du message de sainte Faustine : « Jésus, j’ai confiance en toi ! » 


Témoignage recueilli et traduit par Natalia BOTTINEAU - octobre 2011


visages2018-8

Karol, sauvé par Jésus miséricordieux

'Jésus, j'ai confiance en Toi'


Je suis Albanais musulman du Kosovo. Je m'appelais Zuq Spanca, et j'ai été « sauvé par Jésus miséricordieux ». J’étudiais le droit à Belgrade, mais j’exigeais trop fortement les mêmes droits pour mes compatriotes que pour les Serbes. Ceux-ci obtenaient une bourse d’étude d’un montant de 20 000 dinars et moi de 200 dinars. Lors de ma troisième année d’études, j’ai été viré et je me suis trouvé sur la liste noire. Et en 1974, le futur avocat ou juge que j’espérais être est devenu… agriculteur. » 


Un accident de voiture va tout changer : ma Ford Escort va quitter la route en Bulgarie. « En 1991, je suis allé avec un ami en voiture chez des proches, vivant en Turquie. C’était le 27 mai. Nous avions déjà traversé la frontière bulgare, près de la ville Keskendil. Je roulais vite, la route était glissante. J’ai heurté un arbre. La voiture — et moi dedans — a fait une chute de 300 mètres et elle a pris feu. Mon ami, du fait de sa corpulence, n’était pas attaché. Il a été éjecté de la voiture avant la chute. Il pensait que j’étais mort. Il est rentré au Kosovo et mes proches ont commencé à préparer mes funérailles. J’avais cependant survécu miraculeusement. La police m’aurait extrait de l’épave. Je n'en ai aucun souvenir. 


Je suis resté inconscient pendant 48 heures. « C’est probablement un Polonais », disaient des Bulgares à l’hôpital à Sofia. Bien qu’inconscient, j’essayais en effet de dire quelque chose en polonais. Je voyais quelqu’un me tenir dans ses bras et j’essayais de le remercier en polonais. Pourquoi en polonais ? Je me suis réveillé. J’ai dit que j’étais du Kosovo. J’ai envoyé un télégramme à la maison. Mais j’étais toujours couché à l’hôpital avec une fracture de l’articulation de la hanche et de la tête. En juin, je suis retourné chez moi. 


Puis survient la guerre. En 1992, j’ai été appelé à l’armée yougoslave (serbe) et, le 13 septembre, j’aurais dû me présenter pour lutter contre les Bosniaques. Or, si je ne voulais pas tuer, les Serbes me tueraient. J’ai demandé à Dieu qu’il me sauve. La nuit du 12 au 13 septembre, j’ai été réveillé par une voix qui disait : 'Lève-toi !' Puis encore : 'Lève-toi !' Je me suis levé, mais personne n’était là. J’ai demandé à ma sœur : 'Tu n’as pas entendu ? C’était pourtant fort'. 'Non, probablement cet accident a endommagé ta tête…' J’ai pensé que j’étais fou et je me suis recouché. Puis, j’entendis à nouveau : 'Lève-toi ! Tu as un long et difficile chemin à parcourir !' Je me suis levé et je suis allé, en m’appuyant sur mes béquilles, de Mitrovica à Skopje. Là, l’armée serbe m’a arrêté, mais je me suis échappé et je suis passé en Bulgarie à travers les forêts. Puis un chauffeur de taxi m’a emmené à Sofia. Tout ce vagabondage a duré 33 jours. Je ne sais pas si aujourd’hui j’aurais le courage de marcher avec des béquilles pendant 33 jours.  


Ayant échappé à la guerre, je n'avais qu’une idée : la Pologne. J’avais à Skierniewice des amis qui venaient chez nous, en Yougoslavie, pour vendre des marchandises et pour passer les vacances dans notre maison au bord de la mer, au Montenegro. J'ai pris l’avion pour la Pologne. 


Je suis arrivé en Pologne un vendredi, et le dimanche suivant, je me suis trouvé dans l’église Saint-Jacob à Skierniewice. Il y avait l’icône de Jésus miséricordieux. C’était lui ! Celui que j’avais vu me tenir après mon accident de voiture ! Celui qui m’a sauvé ! » Mais ma santé m'imposait de me reposer en sanatorium où j'ai rencontré ma future femme Shkurte – Albanaise musulmane. Elle avait 22 ans, étudiait la pédagogie. Pendant une manifestation, à Klina, sa ville natale, un policier serbe lui avait tiré dans le dos. Après un certain temps, elle s’est remise, et nous nous sommes mariés.  


L’éloignement de notre patrie nous coûtait, mais nous continuions notre chemin avec le Christ. La vie en Pologne était dure. Tout était différent : pays, culture, langue, mais, pendant trois ans, nous nous sommes préparés aux sacrements et le 16 juin 1996, nous avons été baptisés. Ensuite, nous avons reçu la première communion et nous avons célébré notre mariage religieux. 


Puis, tout a changé en moi. Et ce n’était pas si facile. J’avais été un musulman ardent et je suis maintenant un catholique ardent. Seul Dieu pouvait faire cela. Mon nom de baptême — inscrit sur ma carte d’identité — est Karol. C’est en souvenir de Karol Wojtyla, car je suis arrivé en Pologne un 16 octobre : c’était le 14ème anniversaire de l’élection de Jean-Paul II. Ma femme, Shkurta, est devenue Anna. Je travaille comme gardien à l’hôpital de Skierniewice. J’habite avec ma femme et mes deux filles. Je vis modestement et je répète : 'C’était le plan de Dieu. Je lui fais confiance'. » Tel est le cœur du message de sainte Faustine : « Jésus, j’ai confiance en toi ! » 


Témoignage recueilli et traduit par Natalia BOTTINEAU - octobre 2011


 
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