Congrès Miséricorde France

"La Miséricorde de Dieu est pour tous" - Pape François

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visages2018-5

L'expérience personnelle et missionnaire de la Miséricorde

Père Patrice Chocholski


Je suis né le 12 mai 1966. Je suis l’aîné de 4 enfants (deux frères et une sœur). Maman est pratiquante, mon père presque agnostique mais très honnête avec soi-même et avec les autres.

Jeune, j’étais fasciné par l’univers parfait des maths. Mais l’amour a ses brèches que la raison ne connaît pas. Et c’est en quelque sorte par la rencontre avec le sourire de la Vierge Marie, que j’ai découvert le sourire de Dieu. Et je l’ai rencontré !


Après avoir été admis en Math sup, je suis entré au séminaire. Touché par la figure du saint Padre Pio da Pietrelcina, par son amour de la Parole de Dieu et de la Miséricorde du Seigneur, j’ai suivi les cours de l’Antonianum en Italie. J’ai eu le privilège entre temps de passer une année de séminaire à l’Université catholique de Lublin en Pologne, où la recherche philosophique et théologique étaient marquées par les commentaires de l’encyclique de Jean-Paul II sur la Miséricorde. J’ai été ordonné en Italie avec une dispense de Saint Jean-Paul II pour l’âge et j'ai eu le bonheur d’accomplir tout de suite après un service de coopération de deux ans en Terre Sainte.


En Terre Sainte, j’ai rencontré les chrétiens d’Orient de nombreuses églises, des Juifs, des musulmans en pleine intifada et à l’aube de la première guerre du Golfe. J’ai été fortement interpellé par la centralité de la miséricorde de Dieu dans toutes leurs prières, réflexions et échanges. Et j’ai perçu qu’il nous fallait redire toute notre théologie et notre amour de Jésus à partir d’une théologie du Verbe informée par la miséricorde dans son acception peut-être plus sémitique que latine.


A mon retour,  des responsabilités directives en Italie m’ont donné d’accompagner des communautés de consacrés dans la spiritualité de la miséricorde, des missions d’évangélisation : en Europe, Amérique latine et Philippines... Les fondements bibliques me rappelaient toujours les 'vibrations' du sein miséricordieux de Dieu.

Lorsque je suis revenu en France, le cardinal Billé m’encouragea à faire un travail théologique sur ce thème. La maîtrise de théologie me permit d’organiser ma pensée sur l’expérience personnelle et missionnaire de la miséricorde. J’ai constaté scientifiquement la centralité théologique de la Miséricorde, pour dire le Christ aujourd’hui aux membres d’autres religions, à l’agnosticisme et l'athéisme. Un travail de doctorat m’a donné de creuser les tenants et aboutissants d’un dialogue entre le théologien Urs von Balthasar et le philosophe juif Buber. Ceci m’a permis d’esquisser une théologie renouvelée du Verbe, une manière de rendre compte de la Révélation et de la médiation unique et universelle du Christ aujourd’hui.


Dans mon ministère, j’ai reçu aussi pour le diocèse de Belley-Ars la responsabilité du service diocésain de formation, en écoute des attentes des chrétiens et des gens de notre temps. J’ai également enseigné au séminaire. En 2007, je suis devenu secrétaire général des Congrès mondiaux de la Miséricorde auprès du cardinal Ch. Schönborn et j’ai rencontré des réalités ecclésiales de nombreux pays, vivant et promouvant une pastorale de la Miséricorde. Je suis devenu curé de Miribel, près de Lyon, puis en 2015, j’ai reçu la mission de curé et recteur du sanctuaire d’Ars.


Les figures personnelles des grands témoins et des saints comme le Père Pio, Sainte Faustine, le Curé d’Ars, Christian de Chergé m’ont permis de mieux expérimenter la miséricorde personnellement. Expérience d’immersion dans l’amour trinitaire de Dieu. Je suis devenu plus conscient de ce mystère et plus motivé par le regard miséricordieux inconditionnel de Dieu sur moi, mon existence, ma vie marquée par la pauvreté et le péché. 


Le Pape François a été ensuite déterminant dans mon expérience de la miséricorde : Le Seigneur m’a miséricordié et dans l’acte-même de me miséricordier, il m’appelle continuellement et me rappelle et ravive son appel.

Mon athéisme d’adolescent a été vaincu par la conviction d’un mystérieux amour à l’origine de tout l’existant. Tout au long de ma vie de foi, l’écoute priante de la Parole de Dieu a été le lieu privilégié de mon expérience de la Miséricorde, qui crée et recrée.


La miséricorde imprègne désormais tout mon être, mon oraison, ma méditation, ma prière, l’exercice de mon ministère, mes relations avec les plus petits de mes frères, les pauvres, la célébration des sacrements. Je peux dire que désormais tout est enveloppé de ce mystère. Rien n’aurait de sens sans cette connaissance. J’en parle non pas en tant que fin connaisseur, mais en tant que bénéficiaire de la Miséricorde Divine. Sans elle, je n’existerais pas et aurais du mal à vivre. Plus je me découvre pécheur, plus j’en découvre le besoin. Au cours des années, cette expérience spirituelle m’a humanisé. Elle a humanisé ma foi, mon regard sur les contemporains. Elle me donne d’aimer les gens que je rencontre. 


Mais il y a encore beaucoup à faire. C’est pour cela que je n'envisage mon avenir qu’en elle. Et je crois que je pourrai chanter la Miséricorde de générations en générations, si Dieu veut bien.

 


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L'expérience personnelle et missionnaire de la Miséricorde

Père Patrice Chocholski


Je suis né le 12 mai 1966. Je suis l’aîné de 4 enfants (deux frères et une sœur). Maman est pratiquante, mon père presque agnostique mais très honnête avec soi-même et avec les autres.

Jeune, j’étais fasciné par l’univers parfait des maths. Mais l’amour a ses brèches que la raison ne connaît pas. Et c’est en quelque sorte par la rencontre avec le sourire de la Vierge Marie, que j’ai découvert le sourire de Dieu. Et je l’ai rencontré !


Après avoir été admis en Math sup, je suis entré au séminaire. Touché par la figure du saint Padre Pio da Pietrelcina, par son amour de la Parole de Dieu et de la Miséricorde du Seigneur, j’ai suivi les cours de l’Antonianum en Italie. J’ai eu le privilège entre temps de passer une année de séminaire à l’Université catholique de Lublin en Pologne, où la recherche philosophique et théologique étaient marquées par les commentaires de l’encyclique de Jean-Paul II sur la Miséricorde. J’ai été ordonné en Italie avec une dispense de Saint Jean-Paul II pour l’âge et j'ai eu le bonheur d’accomplir tout de suite après un service de coopération de deux ans en Terre Sainte.


En Terre Sainte, j’ai rencontré les chrétiens d’Orient de nombreuses églises, des Juifs, des musulmans en pleine intifada et à l’aube de la première guerre du Golfe. J’ai été fortement interpellé par la centralité de la miséricorde de Dieu dans toutes leurs prières, réflexions et échanges. Et j’ai perçu qu’il nous fallait redire toute notre théologie et notre amour de Jésus à partir d’une théologie du Verbe informée par la miséricorde dans son acception peut-être plus sémitique que latine.


A mon retour,  des responsabilités directives en Italie m’ont donné d’accompagner des communautés de consacrés dans la spiritualité de la miséricorde, des missions d’évangélisation : en Europe, Amérique latine et Philippines... Les fondements bibliques me rappelaient toujours les 'vibrations' du sein miséricordieux de Dieu.

Lorsque je suis revenu en France, le cardinal Billé m’encouragea à faire un travail théologique sur ce thème. La maîtrise de théologie me permit d’organiser ma pensée sur l’expérience personnelle et missionnaire de la miséricorde. J’ai constaté scientifiquement la centralité théologique de la Miséricorde, pour dire le Christ aujourd’hui aux membres d’autres religions, à l’agnosticisme et l'athéisme. Un travail de doctorat m’a donné de creuser les tenants et aboutissants d’un dialogue entre le théologien Urs von Balthasar et le philosophe juif Buber. Ceci m’a permis d’esquisser une théologie renouvelée du Verbe, une manière de rendre compte de la Révélation et de la médiation unique et universelle du Christ aujourd’hui.


Dans mon ministère, j’ai reçu aussi pour le diocèse de Belley-Ars la responsabilité du service diocésain de formation, en écoute des attentes des chrétiens et des gens de notre temps. J’ai également enseigné au séminaire. En 2007, je suis devenu secrétaire général des Congrès mondiaux de la Miséricorde auprès du cardinal Ch. Schönborn et j’ai rencontré des réalités ecclésiales de nombreux pays, vivant et promouvant une pastorale de la Miséricorde. Je suis devenu curé de Miribel, près de Lyon, puis en 2015, j’ai reçu la mission de curé et recteur du sanctuaire d’Ars.


Les figures personnelles des grands témoins et des saints comme le Père Pio, Sainte Faustine, le Curé d’Ars, Christian de Chergé m’ont permis de mieux expérimenter la miséricorde personnellement. Expérience d’immersion dans l’amour trinitaire de Dieu. Je suis devenu plus conscient de ce mystère et plus motivé par le regard miséricordieux inconditionnel de Dieu sur moi, mon existence, ma vie marquée par la pauvreté et le péché. 


Le Pape François a été ensuite déterminant dans mon expérience de la miséricorde : Le Seigneur m’a miséricordié et dans l’acte-même de me miséricordier, il m’appelle continuellement et me rappelle et ravive son appel.

Mon athéisme d’adolescent a été vaincu par la conviction d’un mystérieux amour à l’origine de tout l’existant. Tout au long de ma vie de foi, l’écoute priante de la Parole de Dieu a été le lieu privilégié de mon expérience de la Miséricorde, qui crée et recrée.


La miséricorde imprègne désormais tout mon être, mon oraison, ma méditation, ma prière, l’exercice de mon ministère, mes relations avec les plus petits de mes frères, les pauvres, la célébration des sacrements. Je peux dire que désormais tout est enveloppé de ce mystère. Rien n’aurait de sens sans cette connaissance. J’en parle non pas en tant que fin connaisseur, mais en tant que bénéficiaire de la Miséricorde Divine. Sans elle, je n’existerais pas et aurais du mal à vivre. Plus je me découvre pécheur, plus j’en découvre le besoin. Au cours des années, cette expérience spirituelle m’a humanisé. Elle a humanisé ma foi, mon regard sur les contemporains. Elle me donne d’aimer les gens que je rencontre. 


Mais il y a encore beaucoup à faire. C’est pour cela que je n'envisage mon avenir qu’en elle. Et je crois que je pourrai chanter la Miséricorde de générations en générations, si Dieu veut bien.

 


 
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