La Miséricorde du Seigneur, à jamais je la chanterai

Dimanche 1er octobre 2017, en la chapelle de la Médaille miraculeuse, rue du Bac à Paris, Mgr Albert-Marie de Monléon a célébré une messe d'action de grâces, à l'occasion de ses 29 ans d'épiscopat et de ses 80 ans. Mgr Albert-Marie a été consacré évêque, le 1er octobre 1988, en la fête de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus.
----
Ce dimanche 1er octobre, des membres de la famille, des amis, des responsables des Visages de la Miséricorde en France, se rassemblent, autour de Mgr Albert-Marie.

Une exposition de photos et une vidéo retraçant 25 ans d'épiscopat permettent de rendre grâces, avant de partager un repas fraternel.

Après ce temps convivial, nous nous rendons à la chapelle de la Médaille miraculeuse, rue du Bac, à Paris, pour l'eucharistie. A la fin de cette messe, nous sommes heureux de recevoir une image souvenir : une photo de Thérèse de l'Enfant-Jésus enfant, avec une parole de Thérèse 'Je chanterai éternellement les Miséricordes du Seigneur'.

Ce dimanche 1er octobre, l'évangile proclamé dans le monde entier, est le passage de saint Matthieu 21, 28-32.

Quel est votre avis ? Un homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit : “Mon enfant, va travailler aujourd’hui à la vigne.” Celui-ci répondit : “Je ne veux pas.” Mais ensuite, s’étant repenti, il y alla.
Puis le père alla trouver le second et lui parla de la même manière. Celui-ci répondit : “Oui, Seigneur !” et il n’y alla pas.
« Lequel des deux a fait la volonté du père ? » Ils lui répondent : « Le premier. »
Jésus leur dit : « Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. Car Jean le Baptiste est venu à vous sur le chemin de la justice, et vous n’avez pas cru à sa parole ; mais les publicains et les prostituées y ont cru. Tandis que vous, après avoir vu cela, vous ne vous êtes même pas repentis plus tard pour croire à sa parole ».

Dans son commentaire de l'évangile, Mgr Albert Marie de Monléon souligne deux points.

Le premier enseignement de cet évangile, c'est que la volonté du Père du Ciel est que nous acceptions de venir travailler, œuvrer à sa vigne, et que nous nous mettions ainsi à son service. Jésus, dans ce dialogue avec les pharisiens, souligne que faire l'œuvre du Père consiste essentiellement «  à croire en Celui qu'Il a envoyé ». L'œuvre la plus féconde, dans la Vigne de notre Père du Ciel, c'est-à-dire l'Église, c'est notre foi en Jésus Fils de Dieu Sauveur. Ainsi, les publicains et les prostituées précèdent les pharisiens, dans le Royaume de Dieu, parce qu'ils se sont repentis, se sont convertis. Ils ont cru pour se tourner vers Dieu et suivre Jésus, avec confiance, foi, amour, tandis que les pharisiens, sûrs d'eux-mêmes, dans leur pratique sans faille de la Loi et de leurs œuvres, ont fait semblant de dire « Oui » à Dieu, mais sans vraiment croire, sans faire l'œuvre de Dieu dans sa vigne.

Le second enseignement, c'est qu'il n'est jamais trop tard pour répondre à l'appel de Dieu même si on a commencé par dire « non ». Il est toujours temps de revenir à Dieu, de se convertir, de changer de vie, de croire et de progresser dans la foi, de grandir en sainteté. Avec le Seigneur, rien n'est jamais totalement perdu si nous ne Lui opposons pas un refus obstiné et hautain : « je ne veux pas », « je n'irai pas ».

Ce qui est à craindre ce n'est pas le passé gaspillé, dilapidé, c'est notre endurcissement, parfois avec une supposée bonne conscience, comme les pharisiens. Nous pouvons toujours faire la volonté du Père, aller à sa vigne, nous mettre à son ouvrage, en regrettant de ne pas l'avoir fait plus tôt et en nous mettant à croire de tout notre cœur que Jésus est le Fils de Dieu, l'envoyé du Père, notre Sauveur, le Sauveur de tous les hommes. Cet appel à travailler dans la Vigne du Seigneur, ce cadeau de la foi est une grande miséricorde de Dieu et une grande joie pour nous.