Congrès Miséricorde France

"La Miséricorde de Dieu est pour tous" - Pape François

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billetmois-2019-11

3ème journée mondiale des pauvres 

Dimanche 17 novembre 2019

 

L’espérance des pauvres ne sera jamais déçue


En octobre 2016, le Pape François a dit : « La Miséricorde est un voyage qui va du cœur aux mains ». En ce mois de novembre 2019, voici un extrait de son message pour  la 3ème journée mondiale des pauvres. 

--------------


5. Il n'est jamais possible d'éluder l'appel pressant que la Sainte Écriture confie aux pauvres. Partout où nous regardons, la Parole de Dieu indique que les pauvres sont ceux qui n’ont pas le nécessaire pour vivre parce qu’ils dépendent des autres. Ce sont les opprimés, les humbles, ceux qui se prosternent sur le sol. Et pourtant, devant cette foule innombrable d’indigents, Jésus n'a pas eu peur de s'identifier à chacun d’eux : « dans la mesure où vous l'avez fait à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait » (Mt 25, 40). Fuir cette identification revient à mystifier l'Évangile et à diluer la révélation. Le Dieu que Jésus a voulu révéler est le suivant : un Père généreux, miséricordieux, inépuisable dans sa bonté et sa grâce, qui donne l’espérance avant tout à ceux qui sont déçus et sans avenir.


Comment ne pas souligner que les Béatitudes, par lesquelles Jésus a inauguré la prédication du Royaume de Dieu, débutent par cette expression : « Heureux, vous les pauvres » (Lc 6, 20) ? Le sens de cette annonce paradoxale est que le Royaume de Dieu appartient précisément aux pauvres, car ils sont en mesure de le recevoir. Combien de personnes pauvres nous rencontrons chaque jour ! Il semble parfois que le temps et les conquêtes de la civilisation augmentent leur nombre au lieu de le diminuer. Les siècles passent et cette béatitude évangélique apparaît de plus en plus paradoxale ; les pauvres sont toujours plus pauvres et aujourd'hui ils le sont encore plus. Pourtant, Jésus, qui a inauguré son Royaume en plaçant les pauvres au centre, veut nous dire précisément ceci : il l’a inauguré, mais nous a confié à nous, ses disciples, la tâche de le mener à bien, avec la responsabilité de donner de l'espérance aux pauvres. Il est nécessaire, surtout à une époque comme la nôtre, de redonner espérance et de rétablir la confiance. C'est un programme que la communauté chrétienne ne peut sous-estimer. La crédibilité de notre proclamation et du témoignage des chrétiens en dépend.


7. « L'option pour les plus petits, pour ceux que la société rejette et met de côté » (cf. Exhort. Apostolique la Joie de l’Evangile, n° 195) est un choix prioritaire que les disciples du Christ sont appelés à poursuivre pour ne pas trahir la crédibilité de l’Église et donner une espérance effective à tant de personnes sans défense. La charité chrétienne trouve en eux sa confirmation, car celui qui compatit à leurs souffrances avec l’amour du Christ reçoit force et vigueur pour l’annonce de l’Évangile.


L’engagement des chrétiens, à l’occasion de cette Journée mondiale, et surtout dans la vie de tous les jours, ne consiste pas uniquement en des initiatives d’assistance qui, bien que louables et nécessaires, doivent viser à renforcer en chacun l’attention maximale qui est due à chaque personne en détresse. « Cette attention à l'amour est le début d'une réelle préoccupation » (cf. Exhort. Apostolique La Joie de l’Evangile, n° 199) pour les personnes pauvres dans la recherche de leur véritable bien. Il n’est pas facile d’être témoin de l’espérance chrétienne dans le contexte de la culture de consommation et de rejet, qui tend toujours à accroître un bien-être superficiel et éphémère. Un changement de mentalité est nécessaire pour redécouvrir l’essentiel et donner corps et efficacité à l’annonce du Royaume de Dieu.


L’espérance se communique aussi à travers la consolation, qui se réalise en accompagnant les pauvres, non pas pour quelque moment chargé d’enthousiasme, mais avec un engagement qui dure dans le temps. Les pauvres acquièrent de l’espérance réelle non pas quand ils nous voient gratifiés pour leur avoir donné un peu de notre temps, mais lorsqu’ils reconnaissent dans notre sacrifice un acte d’amour gratuit qui ne cherche pas à être récompensé.

(…)

Les pauvres ont avant tout besoin de Dieu, de son amour rendu visible par des personnes saintes qui vivent au côté d’eux, lesquelles, par la simplicité de leur vie, expriment et font émerger la force de l’amour chrétien. Dieu se sert d’innombrables routes et instruments pour atteindre le cœur des personnes. Bien sûr, les pauvres nous approchent aussi parce que nous leur distribuons de la nourriture, mais ce dont ils ont vraiment besoin va au-delà du plat chaud ou du sandwich que nous proposons. Les pauvres ont besoin de nos mains pour se relever, de nos cœurs pour ressentir à nouveau la chaleur de l'affection, de notre présence pour vaincre la solitude. Ils ont simplement besoin d'amour.


9. Il faut parfois peu de choses pour redonner espérance : il suffit de s’arrêter, sourire, écouter. Pendant un jour, laissons de côté les statistiques ; les pauvres ne sont pas des chiffres attrayants pour se vanter de nos œuvres et de nos projets. Les pauvres sont des personnes à rencontrer ; jeunes ou âgés, à inviter à la maison pour partager un repas ; hommes, femmes et enfants qui attendent une parole amicale. Les pauvres nous sauvent parce qu'ils nous permettent de rencontrer le visage de Jésus-Christ.


10. Le Seigneur n'abandonne pas ceux qui le cherchent et qui l’invoquent ; « il n'oublie pas le cri des malheureux » (Ps 9, 13), car ses oreilles sont attentives à leur voix. L’espérance du pauvre défie les différentes conditions de mort, car il se sait particulièrement aimé de Dieu et il l'emporte ainsi sur la souffrance et l'exclusion. Sa condition de pauvreté ne lui enlève pas la dignité qu'il a reçue du Créateur ; il vit dans la certitude qu'elle lui sera pleinement rendue par Dieu lui-même, qui n'est pas indifférent au sort de ses enfants les plus faibles ; au contraire, il voit leurs problèmes et leurs douleurs et les prend dans ses mains, et leur donne force et courage (cf. Ps 10, 14). L'espérance du pauvre est renforcée par la certitude d'être accueilli par le Seigneur, de trouver en lui la vraie justice, d'être renforcé dans le cœur pour continuer à aimer (cf. Ps 10, 17).


La condition, pour que les disciples du Seigneur Jésus soient des évangélisateurs cohérents, est de semer des signes tangibles d'espérance. À toutes les communautés chrétiennes et à tous ceux qui ressentent l’exigence d'apporter espérance et réconfort aux pauvres, je leur demande de travailler pour que cette Journée mondiale renforce chez beaucoup, la volonté de collaborer efficacement afin que personne ne se sente privé de proximité et de solidarité. Que nous accompagnent les paroles du prophète qui annonce un avenir différent : « Mais pour vous qui craignez mon Nom, le soleil de justice brillera, avec la guérison dans ses rayons » (Ml 3, 20).


Pape François


Du Vatican, le 13 juin 2019 

Mémoire liturgique de saint Antoine de Padoue

 


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3ème journée mondiale des pauvres 

Dimanche 17 novembre 2019

 

L’espérance des pauvres ne sera jamais déçue


En octobre 2016, le Pape François a dit : « La Miséricorde est un voyage qui va du cœur aux mains ». En ce mois de novembre 2019, voici un extrait de son message pour  la 3ème journée mondiale des pauvres. 

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5. Il n'est jamais possible d'éluder l'appel pressant que la Sainte Écriture confie aux pauvres. Partout où nous regardons, la Parole de Dieu indique que les pauvres sont ceux qui n’ont pas le nécessaire pour vivre parce qu’ils dépendent des autres. Ce sont les opprimés, les humbles, ceux qui se prosternent sur le sol. Et pourtant, devant cette foule innombrable d’indigents, Jésus n'a pas eu peur de s'identifier à chacun d’eux : « dans la mesure où vous l'avez fait à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait » (Mt 25, 40). Fuir cette identification revient à mystifier l'Évangile et à diluer la révélation. Le Dieu que Jésus a voulu révéler est le suivant : un Père généreux, miséricordieux, inépuisable dans sa bonté et sa grâce, qui donne l’espérance avant tout à ceux qui sont déçus et sans avenir.


Comment ne pas souligner que les Béatitudes, par lesquelles Jésus a inauguré la prédication du Royaume de Dieu, débutent par cette expression : « Heureux, vous les pauvres » (Lc 6, 20) ? Le sens de cette annonce paradoxale est que le Royaume de Dieu appartient précisément aux pauvres, car ils sont en mesure de le recevoir. Combien de personnes pauvres nous rencontrons chaque jour ! Il semble parfois que le temps et les conquêtes de la civilisation augmentent leur nombre au lieu de le diminuer. Les siècles passent et cette béatitude évangélique apparaît de plus en plus paradoxale ; les pauvres sont toujours plus pauvres et aujourd'hui ils le sont encore plus. Pourtant, Jésus, qui a inauguré son Royaume en plaçant les pauvres au centre, veut nous dire précisément ceci : il l’a inauguré, mais nous a confié à nous, ses disciples, la tâche de le mener à bien, avec la responsabilité de donner de l'espérance aux pauvres. Il est nécessaire, surtout à une époque comme la nôtre, de redonner espérance et de rétablir la confiance. C'est un programme que la communauté chrétienne ne peut sous-estimer. La crédibilité de notre proclamation et du témoignage des chrétiens en dépend.


7. « L'option pour les plus petits, pour ceux que la société rejette et met de côté » (cf. Exhort. Apostolique la Joie de l’Evangile, n° 195) est un choix prioritaire que les disciples du Christ sont appelés à poursuivre pour ne pas trahir la crédibilité de l’Église et donner une espérance effective à tant de personnes sans défense. La charité chrétienne trouve en eux sa confirmation, car celui qui compatit à leurs souffrances avec l’amour du Christ reçoit force et vigueur pour l’annonce de l’Évangile.


L’engagement des chrétiens, à l’occasion de cette Journée mondiale, et surtout dans la vie de tous les jours, ne consiste pas uniquement en des initiatives d’assistance qui, bien que louables et nécessaires, doivent viser à renforcer en chacun l’attention maximale qui est due à chaque personne en détresse. « Cette attention à l'amour est le début d'une réelle préoccupation » (cf. Exhort. Apostolique La Joie de l’Evangile, n° 199) pour les personnes pauvres dans la recherche de leur véritable bien. Il n’est pas facile d’être témoin de l’espérance chrétienne dans le contexte de la culture de consommation et de rejet, qui tend toujours à accroître un bien-être superficiel et éphémère. Un changement de mentalité est nécessaire pour redécouvrir l’essentiel et donner corps et efficacité à l’annonce du Royaume de Dieu.


L’espérance se communique aussi à travers la consolation, qui se réalise en accompagnant les pauvres, non pas pour quelque moment chargé d’enthousiasme, mais avec un engagement qui dure dans le temps. Les pauvres acquièrent de l’espérance réelle non pas quand ils nous voient gratifiés pour leur avoir donné un peu de notre temps, mais lorsqu’ils reconnaissent dans notre sacrifice un acte d’amour gratuit qui ne cherche pas à être récompensé.

(…)

Les pauvres ont avant tout besoin de Dieu, de son amour rendu visible par des personnes saintes qui vivent au côté d’eux, lesquelles, par la simplicité de leur vie, expriment et font émerger la force de l’amour chrétien. Dieu se sert d’innombrables routes et instruments pour atteindre le cœur des personnes. Bien sûr, les pauvres nous approchent aussi parce que nous leur distribuons de la nourriture, mais ce dont ils ont vraiment besoin va au-delà du plat chaud ou du sandwich que nous proposons. Les pauvres ont besoin de nos mains pour se relever, de nos cœurs pour ressentir à nouveau la chaleur de l'affection, de notre présence pour vaincre la solitude. Ils ont simplement besoin d'amour.


9. Il faut parfois peu de choses pour redonner espérance : il suffit de s’arrêter, sourire, écouter. Pendant un jour, laissons de côté les statistiques ; les pauvres ne sont pas des chiffres attrayants pour se vanter de nos œuvres et de nos projets. Les pauvres sont des personnes à rencontrer ; jeunes ou âgés, à inviter à la maison pour partager un repas ; hommes, femmes et enfants qui attendent une parole amicale. Les pauvres nous sauvent parce qu'ils nous permettent de rencontrer le visage de Jésus-Christ.


10. Le Seigneur n'abandonne pas ceux qui le cherchent et qui l’invoquent ; « il n'oublie pas le cri des malheureux » (Ps 9, 13), car ses oreilles sont attentives à leur voix. L’espérance du pauvre défie les différentes conditions de mort, car il se sait particulièrement aimé de Dieu et il l'emporte ainsi sur la souffrance et l'exclusion. Sa condition de pauvreté ne lui enlève pas la dignité qu'il a reçue du Créateur ; il vit dans la certitude qu'elle lui sera pleinement rendue par Dieu lui-même, qui n'est pas indifférent au sort de ses enfants les plus faibles ; au contraire, il voit leurs problèmes et leurs douleurs et les prend dans ses mains, et leur donne force et courage (cf. Ps 10, 14). L'espérance du pauvre est renforcée par la certitude d'être accueilli par le Seigneur, de trouver en lui la vraie justice, d'être renforcé dans le cœur pour continuer à aimer (cf. Ps 10, 17).


La condition, pour que les disciples du Seigneur Jésus soient des évangélisateurs cohérents, est de semer des signes tangibles d'espérance. À toutes les communautés chrétiennes et à tous ceux qui ressentent l’exigence d'apporter espérance et réconfort aux pauvres, je leur demande de travailler pour que cette Journée mondiale renforce chez beaucoup, la volonté de collaborer efficacement afin que personne ne se sente privé de proximité et de solidarité. Que nous accompagnent les paroles du prophète qui annonce un avenir différent : « Mais pour vous qui craignez mon Nom, le soleil de justice brillera, avec la guérison dans ses rayons » (Ml 3, 20).


Pape François


Du Vatican, le 13 juin 2019 

Mémoire liturgique de saint Antoine de Padoue

 


 
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