Une Petite Maison de la Miséricorde pour sans-abris
Pénétrer la Petite Maison de la Miséricorde (la Villetta della Misericordia, en italien) équivaut à gommer toute distance avec un triptyque douloureux : la souffrance, la solitude et l'isolement. Quiconque franchit ce seuil est obligé de regarder droit dans les yeux le désespoir. Mais en même temps, de faire aussi l'expérience de la dimension absolument extraordinaire de la rédemption et de la renaissance.
Les « invités » de cette Petite Maison sont ceux qui, comme dirait le Pape François, sont le fruit de la culture du rejet : des personnes sans domicile, jetées dans la rue par la pauvreté, la folie, la faiblesse, par une société qui ne veut pas leur faire face. Car ce n'est pas un choix de dormir sur des bancs, tout comme ce n'est pas un choix de dormir dans des sous-sols, des couloirs ou des salles d'urgence d'hôpitaux.
Ce sont ces lieux sombres qui ont conduit à la naissance de ce « refuge », selon les termes de la responsable Gianna Iasilli, qui œuvre depuis des années, avec de nombreux bénévoles de la Communauté de Sant'Egidio, aux côtés de ceux qui, souvent, « ne sont plus appelés par leur nom ».
Une réponse concrète à l'appel du Pape François
La Petite Maison (la Villetta) a ainsi été fondée en 2016, lors du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde, en guise de réponse à l'invitation du Saint-Père à faire un geste concret en ce sens. Le fondateur de Sant'Egidio, Andrea Riccardi, a donc demandé à la direction générale du prestigieux hôpital universitaire Gemelli d'utiliser une installation laissée en friche sur le campus pour accueillir les sans-abri. Grâce à une collaboration entre la Communauté de Sant'Egidio, la Fondation de la Polyclinique Gemelli, l'Institut Toniolo (propriétaire du bâtiment) et l'Université catholique du Sacré-Cœur, la Petite Maison de la Miséricorde est devenue capable d'accueillir vingt personnes, sans distinction de sexe, d'âge ou de nationalité.
Ici, en plus de manger et de dormir, l’on reçoit une assistance médicale, logistique, une protection constante, des conseils pratiques et administratifs ; une solidarité qui ne s’est pas arrêtée avec l’irruption de la pandémie en 2020.
Un tremplin pour retrouver sa dignité
« Depuis ce mois de septembre 2016, des dizaines et des dizaines de personnes sont entrées dans la Petite Maison, certaines d'entre elles vivent maintenant dans d'autres situations de logement, certainement meilleures. Ce sont des réussites. Nous avons aussi eu des personnes très malades, qui n'ont pas survécu, mais personne n'est mort dans la rue. C'est pourquoi je pense que nous pouvons dire que, même dans ce cas, ils n'ont pas connu la culture du déchet, parce qu'ils ont été accompagnés jusqu'au bout », relate la responsable, Gianna Iasilli.
Cette Petite Maison est donc « un tremplin », car l’on y trouve l'équilibre et la force du passé « comme un pont entre la rue et une vraie maison, qui est le désir, le rêve, l'attente pour beaucoup d'hôtes », poursuit-elle.
Personne n'est assez pauvre pour ne pas pouvoir aider l'autre
Il y a des problèmes, mais ce n’est rien à côté de ce que signifie « voir quelqu'un qui retrouve sa dignité », qui « rend grâce et demande à rendre », et qui est invité à « aider au service des plus pauvres, pour découvrir, ensemble, la béatitude que personne n'est si pauvre qu'il ne puisse aider l'autre ». C'est là toute l'expérience de la Petite Maison de la Miséricorde (Villetta della Misericordia), celle de réaffirmer que « rien n'est impossible, et qu'il y a plus de joie à donner qu'à recevoir ».
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Pénétrer la Petite Maison de la Miséricorde (la Villetta della Misericordia, en italien) équivaut à gommer toute distance avec un triptyque douloureux : la souffrance, la solitude et l'isolement. Quiconque franchit ce seuil est obligé de regarder droit dans les yeux le désespoir. Mais en même temps, de faire aussi l'expérience de la dimension absolument extraordinaire de la rédemption et de la renaissance.
Les « invités » de cette Petite Maison sont ceux qui, comme dirait le Pape François, sont le fruit de la culture du rejet : des personnes sans domicile, jetées dans la rue par la pauvreté, la folie, la faiblesse, par une société qui ne veut pas leur faire face. Car ce n'est pas un choix de dormir sur des bancs, tout comme ce n'est pas un choix de dormir dans des sous-sols, des couloirs ou des salles d'urgence d'hôpitaux.
Ce sont ces lieux sombres qui ont conduit à la naissance de ce « refuge », selon les termes de la responsable Gianna Iasilli, qui œuvre depuis des années, avec de nombreux bénévoles de la Communauté de Sant'Egidio, aux côtés de ceux qui, souvent, « ne sont plus appelés par leur nom ».
Une réponse concrète à l'appel du Pape François
La Petite Maison (la Villetta) a ainsi été fondée en 2016, lors du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde, en guise de réponse à l'invitation du Saint-Père à faire un geste concret en ce sens. Le fondateur de Sant'Egidio, Andrea Riccardi, a donc demandé à la direction générale du prestigieux hôpital universitaire Gemelli d'utiliser une installation laissée en friche sur le campus pour accueillir les sans-abri. Grâce à une collaboration entre la Communauté de Sant'Egidio, la Fondation de la Polyclinique Gemelli, l'Institut Toniolo (propriétaire du bâtiment) et l'Université catholique du Sacré-Cœur, la Petite Maison de la Miséricorde est devenue capable d'accueillir vingt personnes, sans distinction de sexe, d'âge ou de nationalité.
Ici, en plus de manger et de dormir, l’on reçoit une assistance médicale, logistique, une protection constante, des conseils pratiques et administratifs ; une solidarité qui ne s’est pas arrêtée avec l’irruption de la pandémie en 2020.
Un tremplin pour retrouver sa dignité
« Depuis ce mois de septembre 2016, des dizaines et des dizaines de personnes sont entrées dans la Petite Maison, certaines d'entre elles vivent maintenant dans d'autres situations de logement, certainement meilleures. Ce sont des réussites. Nous avons aussi eu des personnes très malades, qui n'ont pas survécu, mais personne n'est mort dans la rue. C'est pourquoi je pense que nous pouvons dire que, même dans ce cas, ils n'ont pas connu la culture du déchet, parce qu'ils ont été accompagnés jusqu'au bout », relate la responsable, Gianna Iasilli.
Cette Petite Maison est donc « un tremplin », car l’on y trouve l'équilibre et la force du passé « comme un pont entre la rue et une vraie maison, qui est le désir, le rêve, l'attente pour beaucoup d'hôtes », poursuit-elle.
Personne n'est assez pauvre pour ne pas pouvoir aider l'autre
Il y a des problèmes, mais ce n’est rien à côté de ce que signifie « voir quelqu'un qui retrouve sa dignité », qui « rend grâce et demande à rendre », et qui est invité à « aider au service des plus pauvres, pour découvrir, ensemble, la béatitude que personne n'est si pauvre qu'il ne puisse aider l'autre ». C'est là toute l'expérience de la Petite Maison de la Miséricorde (Villetta della Misericordia), celle de réaffirmer que « rien n'est impossible, et qu'il y a plus de joie à donner qu'à recevoir ».
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